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L’écoute, la présence, la fermeté BIENVEILLANTES
25 « bonnes raisons » de ne pas maltraiter un bébé et un enfant
Il s’agit de la violence dite « ordinaire », au quotidien, dans la famille, à l’école… celle qui est acceptée, banalisée, non dénoncée, inscrite dans les habitudes, la culture, la norme éducative. La partie la plus cachée d’un iceberg, peu spectaculaire mais répétée, sur longue durée, à l’échelle de la terre entière :
En vrac : claque, fessée, laisser pleurer un bébé, taper sur les couches, la tête, les mains… parler fort, crier, insulter, chantage, menacer, «s’amuser » à lui faire peur : du noir, du vide… le priver de liberté, ne pas lui faire confiance, l’obliger à aller à l’école contre son gré, l’enfermer dans une classe 6-7 heures / jour, le surcharger de « leçons/devoirs à la maison, dévaloriser, geste brutal, secouer, pincer et serrer fort, punir, punir suite au pipi au lit, laisser pleurer, dresser, dominer, mentir, autoritarisme, se moquer, embrasser de force et l’obliger à le faire pour dire bonjour, humilier, priver, non reconnaissance, non confiance en lui, né non désiré ou du sexe non désiré, vécu comme une « charge supplémentaire », rejeter, abandonner de multiples façons (fin du congé maternel à 10 semaines, mettre dans une structure collective précocement ou contre son gré, rejeter l’aîné à la naissance du petit frère-soeur…), sevrer précocement, l’empêcher de jouer, non écoute, le sommer de se taire, forcer les apprentissage, non respect de ses rythmes biophysiques-psychologiques et motivations spontanées d’apprendre, indifférence, négliger, laxisme, froideur affective, chantage affectif, manque de contact et de jeu avec d’autres enfants, couver-étouffer-surinvestissement affectif (relation incestuelle), le considérer comme un objet, sa chose, mentir, ne pas lui dire ce qu’on lui fait ; briser sa volonté (demande, désir, besoin…) vue comme un « entêtement » ou une « mauvaise volonté » par des refus et interdits excessifs (de bouger, de se salir, de crier, d’être en colère, de jouer…), l’isoler dans un berceau/lit (selon des théories anti-cododo), dans un lit/parc à barreaux, le priver de portage et de mobilité en multipliant les occasions de l’attacher dans des poussettes, en lui « clouant le bec » avec une tétine de surcroît, forcer à manger, enfermer dans le noir, douche froide, tirer les oreilles, les cheveux, interpréter ses comportements ou pleurs comme des caprices, « fait exprès pour nous embêter », ne pas respecter les processus naturels à la naissance, médicaliser à outrance ou défaut de soin, droguer/intoxiquer (alimentation chimique industrielle, médicament…), relation conjugale non sécurisante ou conflictuelle, spectacle de la violence entre parents ou adultes, l’empêcher de voir/vivre avec un parent, instrumentaliser l’enfant : « syndrome d’aliénation parentale » dans le cadre de parents séparés, (article en projet ci-dessous) etc…
Appel à TÉMOIGNAGE
Avec l’objectif de créer un article consacré uniquement à des témoignages de violences ordinaires subies en tant que bébé et enfant, y compris ce que votre entourage a pu vous en rapporter,
et pour illustrer notre propos, vous pouvez, en exposé synthétique si possible, l’envoyer sur le courriel suivant :
info@famille-prevention-conseil.com
Merci pour ceux qui pourront soit réaliser qu’ils ont été eux.elles aussi maltraité.e.s et démontrer l’importance des violences ordinaires.
Quelques conséquences ordinaires et spectaculaires sur l’individu et la société
des violences au quotidien :
Il est question ici de maltraitances au sens le plus large du terme, ordinaires et multiformes : cela va du simple manque de considération (l’enfant traité en « mineur » : ne pas le regarder, ne pas lui dire bonjour… ) à des violences marquantes mais banalisées, qui passent inaperçues, ne choquent pas l’entourage, voire encouragées et justifiées (« Une bonne fessée n’a jamais fait de mal à personne ») : un exemple d’une punition vue dans une école malgache en 2018 : coup de règle sur les mains, tenir une position accroupie les mains passées entre les jambes et posées sur la tête baissée ; position utilisée à Guantanamo prison US à Cuba pour torturer ! Pour les violences de plus grande intensité / cruauté, assimilables à la TORTURE, se référer aux livres d’Olivier MAUREL en bibliographie.
• Les données suivantes, psychologiques et sociologiques principalement, sont issues de recherches scientifiques, universitaires, témoignages et observations cliniques…
• 84 % des français sont frappés par leurs parents, 95 % dans certaines nations (bastonnade..). Dans de nombreux pays, comme la France en 2008 encore, le châtiment corporel est autorisé sur l’enfant (interdit sur l’adulte).
• En 2002, seuls 12 pays dans le monde avaient explicitement interdit les maltraitances et châtiments corporels sur l’enfant ; il a fallu attendre 2019 pour le vote de la loi française interdisant les violences corporelles sur enfant : c’est une position institutionnelle influente mais se doit d’être une étape vers l’éradication de toutes les formes de violence : verbales, psychologiques… La propagande contre les violences conjugales « femmes seules victimes » des hommes agresseurs fait plus de « bruit » !
• La Loi de juillet 2019 est insuffisante (non abolitionniste) et autorise toujours le droit de « correction » : En autorisant les « violences légères », le droit de correction contredit les dispositions du code pénal qui sanctionnent « les violences », « les violences habituelles » et « les violences volontaires ».
• Qui dispose de l’exercice du droit de correction selon la Cour de cassation ?
Le droit de correction est reconnu pour :
• Les parents (Cass. 2014)
• Les enseignants (Cass. 2002)
• Les baby-sitters (Cass. 2003)
Parmi les 53 pays abolitionnistes, 12 pays qui disposaient d’un droit de correction ont mentionné explicitement l’interdiction du droit de correction dans leur texte de loi (Pérou, Irlande, Nicaragua, Malte, Honduras, Tunisie, Costa Rica, Espagne, Uruguay, Nouvelle Zélande, Israël, Chypre).
La violence faite aux enfants n’est pas seulement caractérisée par la violence physique, et les connaissances scientifiques actuelles permettent de démontrer les effets négatifs des violences psychologiques sur le développement de l’enfant, la santé, l’estime de soi.
Juridiquement, les violences psychologiques sont reconnues pénalement depuis 2010 (article 222-14-3 du code pénal).
La violence éducative ordinaire est une pratique largement répandue dans tous les lieux de vie de l’enfant.
• À l’école, seules des circulaires, qui n’ont pas la même force juridique que la loi, rappellent qu’il est interdit de recourir aux châtiments corporels.
• Dans de nombreux contextes de vie de l’enfant, aucun texte ne mentionne l’interdiction des châtiments corporels et humiliations : dans les lieux de santé, d’accueil, de protection, de soin.
Comme l’a parfaitement expliqué Michel Huyette, magistrat, ancien président de la cour d’assises de Haute-Garonne1., l’interdiction par principe de tous les châtiments corporels présente plusieurs avantages :
• Il n’existe qu’un seul message, clair et sans aucune ambiguité.
• Le message n’est pas diffusé que certaines violences sont permises sur les enfants.
• La question de la limite des violences autorisées et interdites ne se pose pas.
L’abolition ne sera totale en France que lorsque le droit de correction envers l’enfant sera abrogé. Le juge ne pourra plus s’y référer. Quant à nous toutes et tous qui, dans les associations, militons pour une interdiction claire de la violence éducative, et son éradication la plus rapide, ce texte demeure très insuffisant. Et il n’est pas certain que ce texte soit véritablement un appui pour faire évoluer les choses. OVEO Sept. 2019
• « 90 % des violences intrafamiliales restent cachées faute de plainte » A. Bauer, président de l’Observatoire Nat. de la Délinquance et des Réponses Pénales, janvier 2011.
On peut estimer que la quasi totalité des bébés et enfants sont maltraités au sens large du terme : personnalité et vitalité non respectées. Aucun animal connu ne maltraite ses petits pour l’« éduquer »
• Une grande partie de nos théories occidentales sont basées sur l’obéissance, la peur, la punition, la culpabilité (cf. les religions), la domination (mentale et physique), l’injonction (70% de la communication parent-enfant) et l’exigence d’une compréhension-intégration et exécution immédiates… incompatibles avec le rythme de l’enfant. Terrorisme… familial ?
• On peur ajouter pour expliquer certaines pratiques que « l’enfant dérange », empêche de mener à bien nos activités d’adulte (surchargé ?): « L’exporter » dès 11 semaines en nourrice, assistante maternelle – inconnue du bébé – , ou garderie, le transporter attaché sur une poussette, le coller devant la télé, le coucher plus tôt… « pour être tranquille »
Selon une étude CNRS sur Paris 14 è, 70 % des bébés de 9 mois auraient une dose journalière de somnifère/sédatif ! Citée par O. Maurel
• Il n’est pas besoin d’être un « monstre » pour maltraiter : il faut un conditionnement (invisible) et/ou une charge émotionnelle (une violence refoulée ou non) et un (petit) déclencheur : perdre patience, être énervé, débordé, fatigue de l’adulte ou de l’enfant, colère, stressé, alcoolisé…
• Elles peuvent précéder des violences plus caractérisées, réprimées ou non par la loi : utilisation d’objet pour frapper, bastonner, torturer, violer, exploiter, tuer, vols d’organe, commerce…
• Les 2 conséquences premières à tous les degrés et formes de violences dites « éducatives » : 1 / PROPENSION à les REPRODUIRE 2 / SOUMISSION à la VIOLENCE
« Les bonnes raisons » en 25 POINTS :
1. Génère des douleurs, blessures, traumatismes et souffrances physiques et morales ; le système de peur et de détection du DANGER, de la menace qui se développe alors, construit une personnalité plus marquée par la négativité et le désespoir que par l’affection et l’optimisme, avec la peur de mourir en arrière plan
2. Des lésions corporelles visibles : oculaires (gifle), tympan perforé, déformation osseuse ; Il est aussi scientifiquement observé (scanner) des lésions durables dans le cerveau des victimes et des dysfonctionnements neuronaux, causes de comportements aberrants (contre nature) et persécuteurs.
3. Augmente la fréquence des accidents, des maladies graves et de la mortalité : le stress produit des hormones qui diminuent en effet les défenses immunitaires. Il crée aussi des lésions nerveuses à cause de l’impossibilité de fuir ou de se défendre devant un parent tout puissant
4. Développe la culpabilité et la honte d’avoir été violenté ; crée l’oubli, l’indifférence, la victime devient même défenseur de la violence subie (« c’est grâce à ces corrections que je suis quelqu’un de bien ») ; Les images et scènes de violence le fascinent (Observer la quantité de films, de livres… sur ce thème de la violence et de la vengeance)
Seule la personne qui a été aimée et respectée est choquée par le spectacle de la violence, ne perçoit aucun intérêt au conflit
5. Le coupe de son humanité qui est au cœur de son être profond. Développe le mental au détriment des qualités relationnelles et d’empathie : pauvreté de la vie affective, absence de « vie intérieure »
6. Diminue le respect de SOI, donc de l’autre et de tout le règne vivant ; la négation de soi entraîne la négation de l’autre… Au contraire, la personne respectée dès l’origine se sent l’égal de l’autre, ni inférieure ni supérieure et ne se sent pas « séparée » : elle aime toutes les manifestations du vivant comme elle-même
7. Développe la peur au lieu de la confiance en soi, en l’autre et dans la vie ; Cette méfiance et ce stress basés sur des expériences passées diminuent la spontanéité et la fonction intellectuelle d’apprentissage à cause du cortex préfrontal perturbé
8. Crée l’inconscient chargé d’un émotionnel négatif, voire explosif quand la colère depuis longtemps refoulée trouve une sortie. La personne est plus pilotée par ses émotions que par la raison et l’intuition créatrice
9. La maltraitance est le support et la conséquence de jeux de transfert et projection ; elle peut prendre la forme d’« actes manqués » commandés par la violence et le rejet inconscients aussi bien chez la victime (dirigés contre soi) que du persécuteur : chute, blessure… du bébé-enfant par négligence de l’adulte
Elle peut aussi provenir d’une interprétation des attitudes et actes de l’enfant comme étant dirigés contre soi ou mal intentionnés qui justifient ou provoquent une répression et des relations conflictuelles : l’enfant vit alors de l’injustice face à cette répression « gratuite »
10. Diminue la VITALITÉ à l’origine de caractère renfermé, introverti, autiste ou d’état dépressif chronique : une partie de l’énergie est utilisée par les mécanismes de défense, de refoulement et de survie
Oriente à l’opposé vers des comportements « d’écorché vif », provocateurs, destructeurs et suicidaires
Au contraire, le respect de la personnalité dès la conception de l’être : respecter sa liberté d’expression (le « non » par exemple) et de mouvement, son droit à la colère, écouter ses demandes, besoins, désirs… crée l’« estime de soi » et la capacité à préserver toute sa vie sa dignité ainsi que son intégrité physique et psychique comme l’ont fait les adultes les ayant « élevés »
Ces solides fondations, complétées d’une imagination et d’une créativité développées, l’aideront aussi à dépasser les difficultés de l’existence
11. Ferme aux expériences nouvelles : « absent » au présent, il n’a pas accès à une partie de la réalité qui l’entoure ; Autant d’obstacles à devenir ADULTE socialisé, responsable… en recherche de réalisation et d’ouverture de conscience…
12. Cultive la croyance erronée en une nature humaine violente (« le diable au corps ») et aux bienfaits de la punition et de la violence pour devenir des « gens biens » ou pour contenir cette violence considérée comme innée ; Ce qui équivaut à « jeter de l’essence sur le feu » : c’est un cercle vicieux. En réalité, la violence n’est que « potentielle », comme une graine
13. Augmente le risque de devenir violent par mimétisme, par conditionnement, transmission et reproduction du modèle au point de ne plus pouvoir distinguer cause et conséquence de la violence et maltraitance. Frapper un enfant, c’est lui apprendre à frapper : c’est la fonction des « neurones-miroirs » au service d’un comportement inné d’imitation dès les premières semaines de vie ; La majorité de nos Savoir-faire et Savoir-être sont appris par l’observation et l’imitation spontanées
« Souffrir c’est bien : faire souffrir c’est bien » ; ne pas frapper ses propres enfants exige de lutter contre ce profond conditionnement qui fait agir comme possédé par ce modèle : « c’est plus fort que moi », c’est un automatisme, une répétition partiellement inconsciente…
14. Avec la répression, agresser et dominer le moins fort devient la norme et le modèle pour résoudre un désaccord ou un conflit, ou simplement l’asservir
15. Crée la pulsion de VENGEANCE très tôt (vers 1 ou 2 ans ?), la rivalité, la prédation, le goût de la violence, des « comptes à régler » avec une méchanceté en partie inconsciente : recherche permanente de « bouc émissaire », a peur de l’autre et le voit comme un adversaire… Cette méchanceté va de l’attitude ou de l’acte ordinaire toléré (critiques et reproches, belliqueux, rancunier, jaloux, vindicatif, plaintif-victime, querelleur, grincheux, maussade, bourru, acariâtre, renfrogné, moqueur, sarcasme, insulte, cynisme etc. …) à la haine manifestée par des comportements les plus sadiques (torture, mise en esclavage…) en passant par la personnalité complexe, ambivalente. Au contraire, une personne heureuse a une prédisposition à aimer les autres et soi-même, se réjouit du bien-être de l’autre
16. La violence est perçue comme une fatalité et un modèle transmis de génération en génération dés la naissance ; La guerre et la violence sont même « glorifiées » à travers les héros, les titres et récompenses, les monuments, la littérature, le cinéma… La violence est profondément inscrite dans notre culture : dessins animés, symboles militaires sur des objets courants et jouets, même sur les manèges pour enfant, sports de compétition « gagnant-perdant », basés sur la domination, jeux informatiques et de « société » (!) adversaires et non « coopératifs » ! le monopoly en est une des pires représentations. Un des rayons des magasins de jouets guerriers ressemble à un arsenal militaire ; on apprend ainsi à gagner, pire, à « jouer à la guerre » et à tuer dès l’enfance ; le JEU étant l’activité sérieuse et principale des bébés-enfants, cela crée un conditionnement précoce et profond
17. L’effraction dans son intégrité corporelle et psychique ou dans ses « limites de sécurité » sous prétexte d’éducation, lui apprend le non respect des limites, de la loi, à l’origine de comportements antisociaux, non civiques
Pour un enfant le sens du « qui aime bien châtie bien », ou faire du bien en faisant mal, c’est subir de la maltraitance de la part d’un être censé l’aimer et le sécuriser : c’est le monde à l’envers, la vie qui n’a pas de sens, de la trahison de la part de personnes en qui il a besoin d’avoir une confiance à toutes épreuves (fatigue, énervement…)
18. Peut devenir violent envers ses propres parents à l’adolescence (13 % au Québec) : il reproduit et se venge de l’injustice subie ; à l’inverse, l’enfant aimé et respecté manifeste spontanément des signes de reconnaissance et d’affection
19. Favorise la soumission à une autorité violente qui incarne celle des parents, créé docilité et obéissance aveugle chez des personnes devenues conformistes et dépendantes d’autorités extérieures à eux ; L’enfant habitué à se conduire en fonction des sanctions n’a pas de boussole intérieure : manquant d’autonomie et de maturité adulte, il est manipulable ; Favorise la lâcheté et la corruption au lieu du sens de la responsabilité de soi, de tous ses actes
20. Favorise en parallèle l’accès au pouvoir d’extrémistes, de dirigeants totalitaires, exterminateurs : vol des ressources, appauvrissement et affaiblissement de populations, guerre civile, génocide… C’est la loi du plus fort et la pathologie qui règnent incarnées par des irresponsables, rapaces et centrés sur eux-mêmes, à tous les échelons de la société
21. Crée avidité de pouvoir, de privilèges, des ressources… de contrôle sur la population en créant la peur, le fanatisme, la soumission aveugle à une autorité malveillante qui s’auto-institue « élite » pour mieux dominer un peuple qu’il méprise. Au lieu du sens de la responsabilité, cette jouissance sadique du pouvoir, à tous les échelons d’une société, est à l’origine des dictatures politiques, économiques, administratives, policières…
Tous les experts affirment que 100% des personnes violentes ont subis des maltraitances pendant leur enfance. On peut seulement objecter le cynisme et le mépris, envers l’humanité et la planète, et leur avenir, d’une catégorie de favorisés animés d’une volonté de conserver privilèges et fortune de naissance ou acquise, et ce, à n’importe quel prix, jusqu’au sacrifice de millions de victimes
22. Crée une économie capitaliste, au service du plus fort, rusé et pervers, avec de très grandes inégalités entre les humains. La prédation avec des formes d’esclavages « modernes », sans chaînes visibles, est la règle du jeu de profit et de spéculation au lieu de l’aptitude à la coopération, à la solidarité, à la tolérance, à l’amitié, à la compassion, au partage des ressources et à une cohabitation pacifique…
23. Développe l’acceptation, le fatalisme et l’aptitude à la guerre : des sexes, civile, religieuse, militaire entre nations… ; s’y ajoute la justification, l’apologie de la violence comme méthode éducative (« c’est pour ton bien »), de résolution de conflit et d’élimination de l’autre ou ethnie rivale
Ces conflits et guerre servent des intérêts privés et financiers contre la volonté de la masse sauf à la manipuler avec le fanatisme, la désinformation…
24. Peut entraîner la perte de l’aptitude au SIMPLE BONHEUR D’ETRE, qui génère des besoins de « béquilles » : alcools, tabac et autres drogues, l’excès de travail, le paraître, l’avoir, le pouvoir…
artifices qui créent des individus, des groupements et des sociétés violents, suicidaires, matérialistes, destructeurs du VIVANT : de la nature, des opposants ou d’un peuple… par avidité de possession, de consommation, de puissance et d’empire
25. Est à l’origine de nombreuses psychopathologies individuelles et collectives : paranoïa, sadisme/masochisme, perversité (ruse, mensonge, manipulation, sorcellerie…), mégalomanie, maladie psychosomatique et échecs (violence retournée contre soi ou inhibitions) : il peut paraître inacceptable de penser qu’une grande majorité des névroses, psychoses, des comportements cruels et déviants (abus sexuel, meurtre, génocide…) soient le résultat de ces maltraitances, carences, négligences… Ces pathologies « collectivisées » génèrent racisme, guerre, transgression des Tabous fondateurs d’une société et Lois naturelles, abandon des valeurs et cultures, déclin…
Les profonds conditionnements et la banalisation des maltraitances subies par la majorité des individus empêchent de voir cette réalité ; Il est aussi difficile de faire la relation de causes à effets en cascades complexes. Le décalage dans le temps entre des faits et leurs conséquences ou une accumulation d’actes ou attitudes anodins, dont certains dès la conception, font aussi écran : pendant cet intervalle des mécanismes d’oubli individuels et collectifs oeuvrent également au service de l’équilibre et de la survie psychique.
L’éducation maltraitante a fait ses preuves : sadisme, masochisme, méchanceté, conflits, guerre, vol, viol, sociétés destructrices, violentes, malades, suicidaires, prédatrices…!
Voilà ce qu’écrit O. Maurel en 2009 dans son livre « Oui la Nature humaine est bonne… »
« L’éducation en général et certains systèmes d’éducation en particulier sont en effet responsables des plus grands problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui » ; et Antonio Damasio, neurobiologiste : sa réponse à une question d’Olivier Maurel.
« Ce qui confirme l’hypothèse selon laquelle la plupart des comportements humains aberrants et des crimes commis par l’humanité trouveraient leur origine dans la violence éducative est parfaitement soutenable » p.99
En résumé
« Les violences sur bébé et enfant sont à l’origine de toutes les pathologies individuelles et collectives et de toutes les formes de violences individuelles et collectives quelque soit l’âge des victimes et contextes => Combien de victimes dans le monde depuis 10/12000 ans ? Des violences, violations et destructions contre le VIVANT sous toutes ses formes. »
La modération ou la guérison de ces blessures, appelée « résilience », est accessible à ceux qui peuvent compenser ces maltraitances par une affection et l’estime de personnes bienveillantes de l’entourage : cette présence leur redonne respect de soi et amour de la vie. La victime peut aussi utiliser une thérapie pour guérir les traumas.
Les réactions face à la maltraitance sont multiples et difficiles à prévoir vu la complexité humaine et les facteurs externes : entre le tyran et l’autiste ou la résilience, il existe une infinité de conséquences ; elle laisse toujours des marques.
L’enfant a spontanément envie d’apprendre, d’évoluer et de s’intégrer dans la vie collective : pour cela, il accepte facilement, voire intègre de lui-même, les règles de vie sociale dans une interdépendance bonne pour lui et l’autre. Il est doté comme tout mammifère des 2 piliers instinctifs de la morale ou sociabilité : l’empathie et la réciprocité »
On peut éduquer avec écoute, présence et fermeté bienveillantes », sans aucune violence, sous quelque forme que ce soit : fermeté physique aussi, contenante et rassurante car calme, sans colère ni agressivité ou menace (« je vais me fâcher si tu continues… »…).
Fermeté indissociable d’une ECOUTE BIENVEILLANTE et réciproquement.
L’objectif et la méthode, y compris contraignante et celle qui utilise l’entrave physique pour bloquer un geste ou attitude excessive, dangereuse… pour donner des repères (autorisé-interdit-dangereux…) et limites doivent être rassurants et non terrifiants.
L’enfant a d’abord et principalement des besoins : qu’on lui consacre du temps, de l’allaitement, du contact, portage, d’être entendu, de jouer-rire-explorer-apprendre particulièrement avec des enfants de son âge, qu’on lui fasse confiance, de liberté, d’être respecté dans ses premières manifestations de sa personnalité en construction (volonté, désir, demande, refus…). Il est en totale dépendance envers ses parents en qui il doit pouvoir faire CONFIANCE pour sa sécurité et la satisfaction de ses BESOINS : une vraie écoute en est la condition.
Le « non » de l’adulte est efficace sur l’enfant non perturbé : même sil doit être répété, il peut l’être avec calme : l’adulte est plus fort physiquement et moralement : pas besoin de brutalité ou menace liées à du non savoir-faire, de l’impuissance ; Le « non » de l’enfant est admirable : c’est le signe qu’il grandit, d’une étape vers l’autonomie, vers une identité propre.
L’enfant accepte d’autant mieux les contraintes, règles, refus, interdits et limites, la frustration et le principe de réalité, que l’adulte l’autorise à chaque fois que possible, respectant son principe de plaisir, c’est à dire … souvent : JOUER avec lui par exemple est une source de plaisir et de coopération avec l’adulte.
La conséquence est le sentiment de RECONNAISSANCE et d’AMOUR, UN LIEN positif ou attachement sain qui ouvre la voie à l’autonomie, une ouverture à l’énergie de vie qui coule en nous, qui s’exprime chez l’enfant par le sourire, la joie de vivre, une démarche souple et le chant spontané, par des comportements affectueux, la confiance en soi et dans la vie, la non peur et la confiance en l’adulte et le groupe, l’épanouissement de l’être, de ses potentiels (cerveau d/g par ex.)
Ajouter le « tabou de succession » et les conséquences de son viol + conduite à tenir devant la violence sur enfant (voir « la fessée » Olivier Maurel)
Principales sources :
L’analyse de ma propre violence et conditionnements et des personnes des groupes de thérapie, mes activités associatives et professionnelles.
Bibliographie non exhaustive : Olivier MAUREL, auteur de recherches et référence majeure sur la « violence éducative ordinaire »[www.niclaquesnifessées.org], plusieurs ouvrages clés dont « la fessée » et « Oui, la nature humaine est bonne », président de l’OVEO, Observatoire de la Violence Educative Ordinaire ; Voir son diaporama sur le site de l’OVEO : « diaporama olivier Maurel : un trou noir dans les sciences humaines » ; en 2022 son dernier livre : « De l’enfant protégé à l’enfant corrigé » : historique de la maltraitance.
Alice MILLER, psychanalyste auteure de plusieurs livres sur la violence:« Nous ne pouvons pas nous libérer d’un mal sans l’avoir nommé et jugé comme tel » ;
J-Michel FITREMANN, docteur en psychologie, psychothérapeute et expert en psychopathologie [www.structuralpsy.org] ;
Eve Pilyser : psycha jung : https://www.youtube.com/watch?v=iOR8ASYHsjQ
Isabelle Filliosat : « j’ai tout essayé » = apport des neuro-sciences.
Méthode GORDON pour une relation Gagnant-Gagnant ;
Ass° « l ‘Atelier des parents » et la méthode Faber et Mazlish,
Ass° « Pour la protection des enfants-Parentalité positive »,
Olivier CLERC : « La violence du tigre et de l’araignée » (violences féminines, masculines, institutionnelles…) ;
J-P. FAURE et d’autres auteurs sur le thème: « Eduquer sans punition ni récompense »,
Cath Dumonteil-Kremer, auteure :« Elever son enfant autrement » ;
Marie Françoise NEVEU : psychopédagogue, auteure de « les enfants actuels » sur les enfants « cerveau droit » ; Edwige ANTIER « L’autorité sans fessée » ed° Laffont 2010 ; Khalil GIBRAN:« Vos enfants ne sont pas vos enfants… » ; C.N.V. Communication Non Violente, Non violence de Gandhi-Lanza Del Vasto, Amnesty international, Conventions des droits de l’enfant – ONU 1989, INSERM,
Les pédagogies traditionnelles et alternatives : Montessori, Freinet, Steiner, Summerhill, loi suedoise sur le respect de l’enfant…,
EMIDA Cameroun (actions d’éducation familiale dans plusieurs pays)… et une proposition de Loi Ass.Nat. N°2244 sur « l’abolition des châtiments corporels » et récemment d’E. Antier qui ajoute dans sa proposition les violences « psychologiques ». Une pétition de l’OVEO avec la Fondation de France pour l’abolition de toute forme de violence qui soutiennent un projet de loi qui sera ré-examiné en mai 2018…
«L’énergie de Vie et de guérison est en Soi, dans la Nature et dans le Lien »
« Prenez soin de vous, de tous ceux que vous aimez et de la Vie sous toutes ses formes »
Paul BARRE Conseiller en Prévention, consultant en parentalité, ex-enseignant, formateur pour adulte, diplôme de Conseiller Conjugal et Familial
Formé à la Médiation Familiale, à l’animation de la méthode Faber et Mazlish, à la prise de décision par consensus
Contact :« info@famille-prevention-conseil.com »
Sept. 23 ; 1 ière version : 03/05/2008