Rôle du père

Extraits d’un résumé de « ABC de la sexualité » de J. Michel FITREMANN éd.Grancher 2002

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P 27 L’éthologie et psychothérapie concordent à propos de l’impact sur les enjeux de la naissance, période d’allaitement et sevrage. La conception est notre première racine, la naissance l’événement le plus marquant de notre vie, le lien originaire (« bonding ») inclu.

Et comme la femme devient mère, l’homme devient père à l’issu d’un choc émotionnel.

P 32 Le rôle du  » père  effectif  »  vient signifier l’origine et l’interdit de l’inceste : après avoir facilité la symbiose mère-enfant, il participe à la fin de cette étape vitale pour la construction de l’enfant (cf. « utérus externe » et holding) L’émotion est une construction mise en place pendant et pour la différenciation, fondatrice de la capacité à être en relation avec un autre et régulateur des tensions.

P 33 L’empreinte paternelle détruit l’illusion de la seule origination féminine de la vie (naître dans un chou !) et la toute puissance infantile. Le père est aussi un frein à la « dévoration maternelle » ou à une relation incestuelle mère-enfant si tant est que la femme accepte le pouvoir du sexe sur elle et que la société lui permet un rôle social autre que son rapport aux enfants.

P 212 Le fantasme d’auto-engendrement traduit l’absence de l’empreinte originaire du père, occultant le sexe comme loi fondatrice. Cette annulation initiale crée la structure psychotique ; loi occultée ou perverse, loi remplacée par un principe infantile : désir, plaisir …pouvoir.

P 104 L’absence de mère symbiotique originaire (utérus externe) et du père originaire (génital maternel) génère cette “attente amoureuse” archaïque.

La mère parthénogénétique se suffit d’un partenaire fantôme, souffre douleur et pour la couverture sociale et se nourrit de l’enfant organe. Il manque la loi du sexe référence au masculin, à la fécondation et à la vie orgasmique. Sous une apparence de “mère poule” qui s’occupe de l’enfant “comme il faut”, elle exerce un totalitarisme et consomme les délices jubilatoires de l’inceste en toute impunité.

P 184 Un monde vide d’amour et de sens, du père effectif et de l’impact du sexe dans la vie archaïque est source de pathologies décrites ci-avant et d’obstacles à devenir “adulte”.

Le manque de repère paternel crée peur, refus de l’autorité et de « ce qui dépasse », en même temps qu’une demande de soumission et empêche le respect de l’autre et de la Nature.

Il crée aussi avidité de pouvoir, de privilège…de contrôle sur l’entourage, la soumission aveugle à une autorité factice justifiant leurs actes et pensées.

P 234 Une idéologie matérialiste où les soins externes prodigués à l’enfant prévalent sur les contenus affectifs (cs et incs), encourage des inversions de rôle comme l’envie chez le père de materner, perturbant l’imprégnation attendue par les instincts pour un développement harmonieux.

De nombreux mots et expressions professionnels dévoilent chez l’homme ses symptômes féminins : « accoucher » d’un projet…

Chez la femme, cette envie d’expression masculine s’exprime plus en actes avec des objectifs de contrôle, de savoir qu’elle intègre laborieusement. Rêves contradictoires de rivalité, de tomber l’homme de son piédestal mais aussi d’être domptée par lui.

P 249 les différents aspects, invisibles ou apparents de l’inceste mère – garçon, avec un père absent ou évincé génèrent fuite chez les hommes perçus comme moins dévorant ou étouffant.

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La tendance homosex. à l’ado est formatrice à la condition que la sexuation infantile se soit produite correctement, que le parent – du sexe opposé – lui ai signifié que le désir était légitime et bon pour lui tout en ne se prêtant pas à un commerce corporel. L’ado à besoin de vérifier, d’un gage de conformité, pas d’un acte, ainsi que de modèle d’une structure adulte où le DESIR est élaboré et orienté de façon productive et constructive

Les fréquentations dans les groupes d’ado sont insuffisantes pour éloigner le risque d’inceste.

P 349 Le fils, pour accéder à son réel potentiel d’Homme a besoin d’un père qui lui soit un guide pour accepter ses instincts d’adulte, envie génitale et protection de la femme et des enfants (paternage).

Rôle du père collectif : « surtout n’y retourne pas » et « vas-y mon fils, prend celle que tu veux et donne tout ce que tu peux »

P 351 On ne peut être père que si on a été auparavant Fils d’un vrai père.

P 352 En l’absence du père « social et génital », le jeune homme se réfugie dans l’attachement à l’enfance et au maternel, lieu de sécurité. La femme est alors déifiée avec 3 illusions combinées : …

P 354 La Mana (océanie), le chaluaqui (Amérindiens de la Prairie), la baraka (pays arabes), le chi (orient) .. est la « FORCE D’ETRE » transmise au fils par le père = il donne toute son énergie physique et morale à la Femme, à l’enfant, au groupe ; force de détermination et pour assumer la responsabilité de ses actes et choix. Cette force, dans le corps, n’est pas innée : notre éducation au contraire mentalise et éloigne de la vie, rend passif et soumis, et affaiblit.

Transmission par un « corps à corps » fils-père qui adosse son fils, lui donne élan et légitimisation, le libère de l’empreinte du corps maternel ; support pour agir jusqu’à ce qu’il prenne sa place de lui-même. Cette force d’être, symbolisée par un « sceptre » à transmettre, n’a pas de nom chez nous ce qui signe son absence.

Vis-à-vis de leurs Filles : les « pères » contribuent à l’initialisation de la sécurité du désir : en tant qu’ « Homme mûr », ils restent objet de désir incs en tant que représentant la force et la sécurité.

Si l’Homme a des envies floues et incestueuses, la J. F. a peur de son propre désir et puissants élans corpo. ; ne s’accepte pas avec ce « moteur intérieur » mal orienté et peur d’être rejetée par l’H, lui-même aux prises avec la peur du « désir F », la fuite ou la répression de la génitalité F en la limitant ou en la brisant.

L’abus sex. d’1 jeune fille, symbolique ou effectif, par 1 homme d’âge mûr est toujours suivis de troubles graves avec quelques tentatives de résolution dans l’homosexualité. La mère est souvent déficiente voire complice pour se préserver elle même. Une disposition semblable peut se faire sur le fond d’un viol pédophile

Le désir et la puissance sexuel de la Femme adulte dépendent donc de la puissance du père et de sa « solidité » (maîtrise de l’orientation de son désir), de l’ancrage des Hommes (père collectif : distinction de la composante génitale du désir pour l’épouse et filiale pour les enfants) dans leur sexualité propre et virilité hors inceste.

En conclusion, la F., pour accéder à son réel potentiel sexuel de F. a besoin d’un père puissant et solide

P 359 Les rites de passages visent à créer ce « père collectif » et cette « mère collective » qui permettent de faire des H et des F adultes.

P 369 Le « père symbolique » (le désir génital maternel) limite l’enfant par rapport à ses prétentions vis-à-vis de sa mère et inversement. La Nature (la Vie) donne à l’H les limites par rapport aux autres, aux animaux, à l’environnement <= l’existence du père = 1er tabou, interdit

Extrait réalisé par Paul BARRE, Conseiller Conjugal et Familial, Médiateur Familial, dans le cadre d’un intérêt et un mémoire sur :

« Les causes et conséquences déterminantes pour les individus et sociétés des maltraitances et violences envers les bébés et les enfants »… « Les victimes et les professionnels face à la violence féminine au quotidien » paul.barre @yahoo.fr : merci de m’envoyer informations et coordonnées complémentaires.

« Les Forces de Vie et de Guérison sont dans la Nature, en Soi et dans le Lien » P.B.

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